Mythologies personnelles
(17 eaux fortes)
Mythologies personnelles
(17 eaux fortes)
La gravure accompagne mon quotidien depuis une trentaine d'années. Lorsqu'on regarde ces eaux fortes réalisées il y a vingt ans, elles apparaissent comme les pièces d'un journal intime. Elles traitent de propos très divers, mais elles ont aussi une unité qu'elles tirent du même filtre, l'imaginaire. Notre imaginaire se nourrit des mythes éternels qui le construisent, de références culturelles, et aussi des objets de notre mémoire personnelle.
Les techniques de gravure élémentaires servent à dessein ces objets de l'imaginaire et leur symbolique.
Elles donnent la profondeur nécessaire à leur mise en scène, dans l'obscurité des noirs de l'encrage ou l'éclat des blancs du papier.
La sensualité du travail de gravure - aussi paradoxal que cela puisse paraître puisque le métal est agressé par la pointe et par l'acide - n'a d'équivalent que celle d'un toucher.